mardi 16 juin 2015

Pause autrichienne.

Lundi 8. Après quelques jours plutôt tranquilles, nous sommes impatients de nous coller aux difficultés des Alpes juliennes. Le début est plutôt facile puisque, de Bohinjska Bistrica, c’est un autotrain et 6 km d’un très ancien tunnel qui permettent de rejoindre Podbrdo. Nous voilà de l’autre côté de la montagne : de là, nous gagnons tranquillement la Soča. Cette rivière, nous allons la remonter pendant presque 3 jours. Elle est splendide, jamais nous n’avons vu une eau douce si claire, si bleue : un véritable paradis pour la pratique des sports en eau vive. Nous nous arrêtons au camping de Kobarid, au bord de l’eau. Nous nous trempons les pieds, mais pas plus…

Mardi 9. Le parc national du Triglav et la vallée de la Soča n’en finissent pas de nous séduire… Nous ne nous lassons pas de cette rivière vivante, couleur émeraude. Les montagnes alentours sont majestueuses. Le soir venu, au camping de Trenta, nous sommes au pied du Triglav, le toit de la Slovénie (2 864 m). Un orage vient troubler la fête, mais heureusement la dernière réparation entreprise sur la tente semble meilleure que les précédentes, en tout cas plus efficace.

Mercredi 10. Les choses sérieuses commencent. Nous devons franchir le col de Vršič à 1611 m. Après une demi-heure de route, un panneau nous indique que l’ascension se poursuit à 14% sur 9 kilomètres… Entre Trenta et Kranjska Gora, il y a 51 virages en épingles, soigneusement numérotés : 26 pour la montée, 25 pour la descente. Presque 2h30 plus tard, nous sommes en haut. On a bien mouillé le maillot !
Pour la descente, la prudence est de mise. A Kranjska Gora, nous trouvons un camping écolo, au milieu de la forêt.

Jeudi 11. Je (Mathieu) me réveille avec des douleurs dans les reins. Nous décidons de continuer jusqu’à Villach, en Autriche. La ville est grande, il y a des campings et certainement un hôpital digne de ce nom, au cas où. Nous quittons la Slovénie par le Wurzenpass, le col qui marque la frontière entre les deux pays. La montée n’est pas trop longue et malgré des passages à 18%, les calculs que j’ai dans les reins me laissent tranquille. De l’autre côté, la descente sur Villach est vertigineuse.
Une fois arrivés, la douleur se fait plus aiguë jusqu’à devenir insupportable. Quelques instants plus tard, nous nous rendons aux urgences en taxi. Je suis hospitalisé. Le diagnostic est sans surprise : colique néphrétique avec un calcul de 4 mm, difficile à évacuer par voie naturelle. Dans la soirée, je suis transféré à Klagenfurt, quarante kilomètres plus loin, pour subir une intervention qui devrait permettre de casser ces satanés cailloux.
Vendredi 12. Chacun occupe le temps de son côté. Au camping, Cécile et les enfants font quelques courses, se baladent, cueillent des fraises… Quant à moi, je bois de l’eau, sans modération. Mon voisin de chambre, Joseph, est bien sympa. Malgré ses 90 ans, il est en bonne forme, et avec lui, j’essaye de remettre mon allemand au goût du jour. Nous nous partageons une salle de bain dans laquelle nous nous relayons pour aller pisser dans une sorte de jarre en plastique. Au nombre de bouteilles remplies, Joseph est battu à plate couture. J’ai déjà évacué deux petits cailloux. L’intervention subie dans la matinée semble avoir fonctionné, mais il en reste encore.

Samedi 13.  Malgré des douleurs épisodiques, le médecin m’autorise à sortir. J’ai hâte de retrouver la famille.
Depuis dimanche, le temps change… Nous plions la tente pour investir une caravane dans laquelle nous aurons un peu plus de confort et d’espace. Désormais, il pleut. Les sols sont saturés d’eau. J’en suis à 9 cailloux. Ça va beaucoup mieux, j’ai l’impression qu’il n’y en a plus.
Nous attendons maintenant le retour d’un temps plus favorable pour reprendre la route. Jeux, dessins, activités, films passent le temps, mais nous sommes comme des lions en cage ! 

4 commentaires:

  1. Wunderschöne slowenische Landschaften
    "Opas" Nierensteine und Wohnwagen...
    Was für eine Woche !
    Gute Besserung !

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  2. Hello,

    C'est juste impressionnant de suivre cette folle aventure à distance.
    Félicitations à vous deux d'avoir transmis vos passions aux enfants, de leur avoir certainement donné l'envie de vivre pleinement ses envies en toute simplicité , et de nous avoir fait voyagé.
    Et félicitation au ou à la photographe car les photos sont toujours superbes et très communicatives.
    Continuez à 200%
    @u plaisir de vous lire

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  3. AMIGOS, j'espère que tout va mieux et peut-être les enfants peuvent faire une petite chateau avec les cayoux!!! jajaja...
    Vous êtes des machines!! Bonne contunuation du route!!! bissous

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  4. Guten Tag....wir sollten Deutsch redenen von jetzt!!! As-tu reçu des bonne leçons Alemandes?? Schön!!!

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