samedi 27 septembre 2014

Hasta luego Espana, bom dia Portugal.

La Galice est une région verte (humide, pour ne pas dire pluvieuse !) et montagneuse.
Nous retiendrons de celle-ci ses belles routes sinueuses, ses multiples cols, son vignoble, son pain, ses sources d’eau chaude et l’accueil de ses habitants.

Dans la montagne, la vigne est cultivée en terrasses.
Sur la carte, les distances entre deux points paraissent courtes... à vol d'oiseau seulement !
Concert à Pobra de Trives et visite du château de Castro Caldelas.

Ourense,...
... et ses thermes publiques.
L'eau jaillit de terre à 70 °C, elle est mélangée à de l'eau froide pour offrir des bains à 41 °C !
Le pain est excellent en Galice.
Les thermes de Banos, indiquées nulle part, jalousement gardées secrètes et uniquement connues des Galiciens du coin. Merci Fernando pour le super tuyau !
Pour faire durer le plaisir, nous choisissons comme porte de sortie la voie la plus au sud de la Galice. C’est une petite route de montagne qui nous fait franchir la frontière portugaise au col d’Homen. De l’autre côté, la route se rétrécit encore : nous pénétrons dans le parc naturel national de Peneda Gerês. On ne pouvait pas rêver mieux comme entrée en matière pour faire connaissance avec le Portugal : c’est hyper sauvage, il y a d’innombrables cascades et rivières, la forêt est magnifique. Nous en profitons pour faire une pause d’une journée dans un camping incroyable, situé au cœur du parc. Ici, pas de place pour les voitures et encore moins pour les bungalows. Notre tente est plantée dans la forêt à quelques mètres d’une rivière. L’eau, d’une limpidité exceptionnelle, s’y écoule en cascades et s’offre quelques répits dans des vasques de toutes tailles qui font le bonheur des courageux mais (très) rares baigneurs. Qu’il est bon de voyager hors saison !


Lors d’une balade, nous faisons la connaissance d’Emmanuel qui présente son cheval Amigo aux enfants. Ce Portugais atypique, qui parle en plus le français, l’anglais, l’allemand et l’espagnol, vit depuis 14 ans dans le parc. Tous les jours, il l’arpente et le nettoie en détruisant soigneusement les mimosas et acacias qui envahissent la forêt et menacent l’existence de la flore et la faune endogènes. En échange de ce travail non rémunéré mais reconnu par les responsables du parc, on l’a laissé s’installer dans une vieille maison en ruine contre laquelle il a adossé et bricolé sa cabane. Elle est alimentée en eau par la rivière et il n’a l’électricité que depuis 4 ans !

Après avoir préparé notre repas du soir, nous décidons d’aller le partager avec Emmanuel autour d’une bouteille de vin portugais. Nous prenons nos frontales, nos pulls et nous partons nous inviter chez lui ! Nous ne sommes pas déçus : surpris mais ravi d’avoir de la visite, il nous accueille dans son salon de plein air, autour d’un feu dans lequel il fait griller ses plus belles châtaignes. Nous passons une soirée insolite et conviviale qui nous laisse à réfléchir sur nos modes de vie.


Chaque journée est différente, chaque journée est surprenante. Quelle chance nous avons !

samedi 20 septembre 2014

Chez Manuel et Javier...

Lundi 15 septembre. Nous dévalons de la montagne pour rejoindre Ponferrada situé à 500 m d’altitude. Nous passons la nuit dans une auberge. Elle se situe sur le « camino frances », le chemin le plus fréquenté sur la route de Saint-Jacques. C’est une véritable usine à pèlerins. C’est un truc à voir... une fois.

En route pour Ponferrada
Loups, ours, cerfs... et vautours.
Quand il pleut, c'est séance remorque.
Petite route défoncée, on croisera juste un Land Rover...
Devant le château de Ponferrada

Mardi, Mercredi, Jeudi. Nous devions passer une nuit chez eux, nous en passerons trois ! Nous avions contacté Manuel et Javier par téléphone quelques jours auparavant. Les parents de Cécile avaient rencontré Manuel en France, juste avant notre départ. Il leur avait alors laissé ses coordonnées.
Situé à quelques kilomètres de Ponferrada, Rimor est un petit village isolé, typique de la région, d’à peine 100 habitants. C’est un petit paradis pour qui aime manger ce que la nature sait offrir : cerises, pommes, poires, coings, châtaignes, noix, mûres, raisin, amandes, figues, champignons, etc.
Vers 14 h, c’est Javier qui nous y accueille. Et quel accueil ! Il nous prépare, en direct,  une paella, la meilleure (et de loin) que nous n’ayons jamais mangée, cuisinée avec une multitude de légumes : haricots, petits pois, panais, poivrons, tomates, aulx, oignons, cotes de bette, bolets, cœurs d’artichaut… et accompagnée d’une salade composée, le tout provenant exclusivement du potager ! Nous buvons avec cela un excellent vin, celui de la maison également, puisque Manuel et Javier ont leurs vignes ! Javier fait aussi sa bière, un vin de basilic et un champagne de sureau ! Nous n’en croyons pas nos yeux. Pour les desserts (!), Manuel qui rentre du travail, nous rejoint.

La cave,...
...une vraie caverne d'Ali Baba.

Javier et Manuel parlent un français parfait. C’est donc pour nous très facile d’échanger, nous avons plein de questions à leur poser.
Le courant passe aussi très bien avec les enfants, Manuel joue avec eux, leur raconte des histoires. Javier nous fait découvrir la région, le potager, la vigne, les villages abandonnés.

Leur parcelle de vigne
Vendanges gourmandes
Promenade avec Luna

Dans ces régions montagneuses, on croise souvent des Saint Bernard ainsi que des bergers de Leon, gigantesques chiens qui gardent les troupeaux.
Le potager (une partie !)
L'église de Rimor avec son nid de cigogne
Depuis le balcon de la maison... On est bien à l'abri !
Le village abandonné de San Vicente
Les toits de San Vicente
Manuel s'occupe des enfants, on peut sortir le soir !
Jeudi, nous laissons bagages et remorques à la maison pour aller voir à vélo (qu’ils sont légers !) Las Medulas, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Le site, situé dans la montagne, regroupe d’anciennes mines d’or exploitées par les Romains. A l’époque, ils canalisaient l’eau pour creuser la montagne et en extraire le précieux minerai. Il ne reste maintenant que des montagnes érodées, rouges comme la terre des alentours. A la sortie d’une galerie, on croirait que les enfants viennent de faire une partie de tennis à Rolland Garros !

Gastronomie, culture, loisirs, échanges : nous venons de passer trois jours incroyables avec Manuel et Javier. Leur générosité, leur simplicité, leurs talents et leur gentillesse nous ont beaucoup touchés. Hasta luego !

Chataignier centenaire
Tous les soirs une spécialité espagnole. Ici une sorte de soupe de pois chiches épaisse avec de la morue et plein de légumes.
MERCI !
Vendredi. Nous reprenons la route pour une nouvelle région, la Galice, à quelques encablures du Portugal.