Les Canaries en vue.

Avant de reprendre la route de Cadiz, nous passons notre dernière soirée sévillane sur la terrasse d’ « El Corte Ingles », au 5ème et dernier étage du grand magasin, clone de nos Galeries Lafayette. La vue est imprenable sur la ville et la cathédrale… Mince, on n’a pas pris l’appareil photo. Au programme : démonstration de cuisine par un grand chef, dégustation, open bar et concert de jazz. Short, baskets et tee-shirt, nos tenues dénotent quelque peu au milieu des hôtesses en mini-jupe et des invités élégamment fringués… Les enfants adorent et nous rentrons tous les quatre bien fatigués à la pension !

Vendredi 21, Samedi 22. Entre Séville et Cadiz, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Des champs, des champs et encore des champs…  Nous enchaînons deux grosses étapes dont une de 80 km avec une pause à Utrera chez Moises, membre de warmshowers, et une autre dans une pension à Jerez de la Fronteira.

Merci à Moises de nous avoir raccompagné sur la route

Jerez, devant la cathédrale

Dimanche 23, lundi 24. Après deux journées peu enthousiasmantes, nous sommes reçus chez Carlos et Graciela, à El Puerto de Santa Maria (N’oublions pas le chien Alfredo qui a beaucoup plu aux enfants !). C’est une belle rencontre « warmshowers » qui nous redonne de l’énergie ! Carlos a créé Bicikultura, un magasin de vélos et il fait du VTT à haut niveau. Graciela est infirmière. Ils sont très accueillants, ils parlent tous les deux très bien notre langue, ce qui facilite les échanges.

En effet, Carlos suit des cours de français et il a eu l'idée de nous inviter à venir présenter notre voyage devant ses camarades ! De quoi retrouver le temps d’une petite heure quelques réflexes d’enseignant et pour Lison les bancs de l’école… Quant à Anatole, il devra encore un peu progresser pour pouvoir rentrer en petite section ! Un très agréable moment d’échanges. Merci beaucoup à Graciela et Carlos, hasta luego amigos !

	Carlos, Graciela, Pepi, un petit VTTiste, Alfredo et les élèves du cours de français

Mardi 25. Le ferry part de Cadiz à 17 h, pour 31 h de traversée. A bord, des photos des Canaries qui nous donnent l’eau à la bouche. On ne devrait pas s’ennuyer ces deux prochains mois…

Mercredi 26. Il est presque minuit. Après un voyage sans vomi, nous sommes les premiers à quitter le bateau. 5 km nous séparent de l’appartement que nous avons réservé. Le vent souffle fort mais il fait très doux. On annonce une tempête et beaucoup de pluie pour les 48h à venir. Nous serons bien, à l’abri, le temps de préparer la suite de notre voyage sur l’île. Nous avons hâte de découvrir Lanzarote !

Sur le pont...
Départ de Cadiz
Une cabine plutôt bien pensée	Terre en vue

Séville.

Dimanche 16. Afin d’éviter un pont autoroutier plus au nord, c’est un petit bateau qui nous fait franchir le rio Guadiana, frontière naturelle entre le Portugal et l’Espagne. Avant de rejoindre Cadiz, nous prenons la route de Séville : trois grosses étapes, la tête dans le guidon, seront nécessaires pour en profiter au plus vite. C’est une succession de longues lignes droites à travers champs et cultures intensives qui nous ouvre le chemin de la capitale andalouse. Fort heureusement, pour rompre la monotonie du trajet, nous avons quelques beaux villages à traverser...

Vu le long de la route...  On attend les explications de Tobias.

Mardi 18. Nous arrivons à Séville (merci le gps !) en début d’après midi pour chercher un hébergement où nous pourrons laisser les vélos en sécurité. Nous trouvons rapidement une pension pas chère, en plein centre ville, à quelques minutes à pied de la cathédrale et de l'Alcazar.  Même si l’établissement est à mi-chemin entre l’hôtel pour touristes et l’hôtel de passes, le patron est super sympa et ses conseils sont précieux pour visiter la ville.

	La torre del Oro et le pont Isabel II
La cathédrale, sa tour et l'église San Salvador

La place d'Espagne... Et de l'avantage de visiter en novembre !
La photographe...	La photo !

Séville est la plus belle ville que nous ayons vue depuis le début de notre voyage. Nos trois jours sur place sont sans doute bien insuffisants pour en avoir découvert toutes les merveilles, mais déjà, quel bel aperçu ! 

Saudade...

Encore quelques kilomètres et nous quitterons le Portugal, avec sans doute un petit pincement au cœur. Malgré des repères un peu longs à prendre au début dans une partie nord plus peuplée, ce pays que nous ne connaissions pas nous a finalement offert tout ce dont on pouvait rêver : des paysages, des routes et des chemins magnifiques, de belles rencontres, une météo au poil.

Et même si cette semaine a été un peu plus humide, les températures sont toujours restées incroyablement douces. Voilà pourquoi la côte sud de l’Algarve est devenue une terre d’accueil pour les retraités d’Europe du nord qui viennent passer l’hiver au chaud. Alors certes, elle est par endroit bétonnée par des immeubles et des complexes touristiques mais les villes sont à taille humaine, les plages sont magnifiques et on arrive toujours à trouver des coins tranquilles et des prix abordables. C’est finalement bien mieux que ce qu’on avait imaginé !

En piste pour le cap Sao Vicente, la pointe sud ouest du Portugal	Vue du cap sur la côte ouest
Pique-nique sur chaise haute	Sagres
	La plage de Luz

Portimao...

...sa plage,	...ses habitants (ça ferait presque envie de se casser un fémur, on devrait pouvoir bricoler un truc pour accrocher des sacoches)
	Les pastéis de nata, on en mange plus que de raison, avant de retrouver poulpe et chorizo en Espagne...

Ferragudo

	Le marché aux poissons de Olhao
Balade à Tavira	Les ancres de la plage de Barril (à Santa Luzia)
Vue depuis Cacela Velha	Plage de Monte Gordo

Prochain rendez-vous le 25 novembre, à Cadiz, où un ferry nous attend pour les îles Canaries...

Prolongations.

Il y a plusieurs semaines déjà que nous avons décidé de ne plus aller au Maroc. Pur principe de précaution, mais grosse déception. De notre voyage, c’est le pays qui nous promettait, culturellement, le plus grand dépaysement et sportivement, le plus beau des challenges, avec ses pistes, son relief et ses dénivelés exigeants. Nous voulions entrer au Maroc début novembre pour franchir le haut Atlas avant que l’hiver ne se soit réellement installé. Ce n’est malheureusement plus d’actualité, et les bateaux pour les îles Canaries, notre destination de substitution, peuvent attendre encore un peu… Voilà pourquoi nous zigzaguons (voir l’onglet nous suivre), voilà pourquoi nous prenons notre temps : le sud du Portugal le mérite bien.

Cette semaine, nous avons repris notre rythme à quatre, après le départ de Nini et Papou. Mardi, c’est Joao, membre de warmshowers, et sa grand-mère qui nous ont accueillis dans la ferme familiale, un petit coin de paradis sur les hauteurs de la plage d’Odeceixe. Comme d’habitude, un moment unique : Muito obrigado !
Le même jour, nous rencontrons en route Eduardo. C’est un cycliste Portugais parti rejoindre son amie qui, de son côté, fait le chemin depuis Bruxelles dans l’autre sens, à vélo également ! Eduardo tient une pension à Carrapateira, à une quarantaine de kilomètres de là. Il nous propose de nous y présenter afin qu’on nous indique un endroit pour camper : sympa ! Mercredi, nous arrivons en milieu d'après midi à la « Pensao das Dunas ». L'établissement, très bien situé, est agréable et fort accueillant... Nous demandons où planter la tente, on nous propose alors une grande chambre pour deux nuits ! Eduardo a appelé, il nous les offre : plus que sympa !!! Nous pouvons ainsi profiter de Carrapateira, de ses dunes, de ses falaises, de sa plage et de la douceur de vivre du village. L’endroit est sublime. Merci infiniment Eduardo !

Joao, Maria...	... et le village d'Odeceixe.
Devant la pension des dunes, avec Ana et Estella.	Le village de Carrapateira.

Demain, départ pour Sagrès. Nous aurons alors fini de longer la côte sauvage et son extraordinaire parque natural do Sudoeste Alentejano e Costa Vicentina. Quelques petits villages de-ci, de-là, des fermes isolées, des pistes magnifiques pour relier le tout, l’océan d’un côté, les montagnes de l’autre : bref, des conditions de rêve pour le voyage à vélo ! Profitons-en, la côte sud de l’Algarve s’annonce bien plus peuplée et sans doute moins authentique. A suivre…

Avant,	Après... Bien vu le coiffeur portugais.
La plage de Zambujeira	La plage d'Odeceixe
	Le minuscule port de pêche d'Azhena do Mar
	J'ai pris mon papa en photo !
Avec le chargement, les mécaniques et les pneus sont mis à rude épreuve...	... Roue de remorque à plat : première crevaison après 3 700 km !
Notre séjour à Carrapateira...