mercredi 29 octobre 2014

Lisbonne et l'Alentejo

Profitant de la présence de Papou et Nini, la visite de Lisbonne se fait sans les enfants. Nous sommes accueillis dans la capitale par Luis, membre de Warmshowers et militant dans une association qui défend les intérêts des usagers du vélo. Nous le retrouvons après le travail, pour un bout de chemin ensemble dans la ville puis le long du Tage. 


Le soir venu, nous rejoignons Isabel, sa compagne, leurs enfants et leurs amis Joao et Filipa.  Autour d'un délicieux repas,  nous évoquons le vélo, les voyages, le Portugal jusqu'à une heure avancée...
Le lendemain, nous laissons nos montures chez Luis pour arpenter plus librement les quartiers de Lisbonne dont les petites rues tortueuses, pavées et pentues sont plus accessibles à pied. Avec ses balcons chargés de linge, ses tramways colorés, ses facades couvertes d'azulejos, nous découvrons une ville splendide, paisible et agréable malgré l'agitation touristique. Depuis les miradouros, nous dominons les toits de la cité et l’estuaire du Tage. Magnifique !

MERCI LES AMIS !

En fin d'après-midi, après une petite demi-heure de bateau et quelques kilomètres de vélo, nous rejoignons les enfants et les grands-parents de l’autre côté du Tage, à l’assaut de l’Alentejo (Alèm-Tejo signifie littéralement au-delà du Tage). Cette région, la plus vaste du pays, mais aussi la moins peuplée, beaucoup de Portugais nous en ont parlé. Elle est marquée par le mélange des cultures romaine et arabe et plus récemment par l’influence du christianisme. Ses paysages, ses petits villages typiques nous les avons vus en cartes postales. Nous avons hâte de les découvrir, nous ne serons pas déçus…
Les deux premiers jours, Papou (interdiction formelle aux collègues de l’appeler ainsi) nous accompagne pour 120 km de vélo. Passionné d’ornithologie, il ne quitte pas ses jumelles. Le long de ces petites routes, de ces pistes ou de ces chemins, on peut observer et écouter des centaines d’oiseaux de toutes espèces. Nous pouvons faire dix kilomètres sans croiser personne, et à l’heure de s’arrêter, il n’est pas difficile de trouver un endroit pour planter la tente…


Le lendemain, Nini et les enfants nous attendent à Evora. Papou a grand besoin de reposer ses fesses, aussi nous faisons une pause pour visiter la ville et profiter des événements locaux du week-end.

Elle est pas belle, la vie !
Bikévora : une manifestation qui réunit des centaines de cyclistes pour une balade nocturne le samedi soir et une balade familiale le dimanche matin. Très sympa pour découvrir la ville !
Par chance, le cirque Victor Hugo Cardinali et ses artistes européens donnent une représentation à Evora, pour le plus grand plaisir de Lison. Un spectacle incroyable !



Nous continuons le voyage tous les deux, pour deux grandes étapes à travers l’Alentejo profond. Ses grands espaces, ses paysages, ses collines aux différentes couleurs, ses villages blancs, quel dépaysement ! Les routes sont désertes et il n’est pas rare qu’elles se transforment en pistes. Un vrai régal ! Quant à Papou et Nini, on ne sait pas s’ils peuvent en dire autant avec les enfants, les doudous à ne pas oublier, le coffre de la voiture rempli à ras bord et la logistique à assurer…mais ils sont toujours avec nous. Nous prenons un peu de repos ensemble le long du rio Guadiana, à Mertola, une superbe ville fortifiée perchée sur un rocher dont l'histoire est marquée par la rivalité entre Maures et Chrétiens.

Après avoir flirté avec la frontière espagnole, nous repartons désormais plein ouest pour rejoindre une dernière fois l'océan. La côte alentéjane devrait nous réserver encore bien d'autres surprises...

mardi 21 octobre 2014

Des fourmis dans les jambes.

Voilà plus de trois mois que nous sommes partis. Plus de 3000 km de nomadisme, de liberté, de découvertes, d’excitation, d’inconnu, d’effort et de rencontres.
Le nomadisme, c’est à présent notre vie et nous y sommes plus que bien installés.
Les découvertes, c’est notre quotidien. Nous n’avons pas de guide, nous nous fions à notre instinct. Elles sont de ce fait pleines de surprises.
La liberté, c’est celle de choisir notre chemin, notre rythme.
L’excitation, elle va de paire avec l’inconnu, c’est elle qui désormais remplace l’angoisse. L’angoisse, par exemple, de ne pas savoir où dormir. Nous sommes désormais sereins, il y a toujours une solution et souvent d’incroyables dénouements.
L’effort physique, c’est l’assurance de nous sentir bien dans notre corps et dans notre tête, d’avoir la sensation de mériter ce que l’on vit.
Les rencontres, nombreuses, diverses, inattendues et quotidiennes, c’est un carburant nécessaire à notre voyage, sans lequel il perdrait de son sens.

Cette semaine est marquée par la rencontre de Morten et Mafalda, un couple dano-portugais membre de warmshowers, dont l’accueil fut à la fois généreux, simple et sincère. Leur regard cosmopolite sur le Portugal nous a permis d’avoir des échanges très intéressants sur la vie lusitanienne. MANGE TAK !
Il y eut ensuite Manuel qui nous proposa spontanément de nous héberger alors que nous nous apprêtions à planter la tente dans un terrain vague. Parlant un français parfait, il nous a conté les histoires de son incroyable vie au Congo, qu’il a dû quitter il y a 16 ans. MERCI BEAUCOUP (Avec l’accent belge !)


Côté voyage, nous retrouvons les abords de la côte atlantique puis, sur les hauteurs, nous découvrons la très touristique mais magnifique Sintra. Papou et Nini nous y rejoignent pour passer un moment ensemble et faire un bout de chemin avec nous. Après trois jours de repos pour visiter la ville et ses alentours, nous sommes déjà impatients de reprendre les vélos : nomadisme, liberté, découvertes, excitation, inconnu, effort, rencontres …

Le parc naturel das Serras de Aire e Candeeiros.
En quittant Praia de Santa Cruz

Azenhas do Mar et sa piscine d'eau de mer
Sintra, le palais national...
...et le château des maures, sur les hauteurs.
Avec Papou et Nini.
Les premières photos de Lison,
avec son cadeau d'anniversaire !
Cabo de Roca, la terre la plus à l'ouest
de tout le continent européen.

mardi 14 octobre 2014

De la visite...

Lundi 6. Après le superbe coucher de soleil de la veille sur la plage de Barra, nous reprenons notre chemin le long de l’océan. Au milieu des pins, nous empruntons une route secondaire en très mauvais état, l’assurance de ne croiser quasiment aucun véhicule ! La végétation et les longues lignes droites nous rappellent les Landes. L’été indien est fini, la journée se termine sous la pluie. Nous trouvons refuge Chez Odete, un charmant petit hôtel de centre ville.

Mardi. 50 km avec le vent dans le nez : nous ne sommes pas mécontents lorsque nous arrivons chez José, membre de Warmshowers, après cette étape éprouvante. Ce soir là, nous sommes 11 à table ! José et sa femme Anna ont cinq enfants. Ils ont la générosité et la gentillesse de convier 4 affamés de plus pour le dîner et de nous proposer la salle de jeux comme dortoir. La soirée est animée ! Entre les devoirs, le repas, le coucher, et le temps qu’ils nous accordent, la journée de José et Anna est finalement bien plus sportive que la nôtre ! MUITO OBRIGADO !


MERCI Adriano !
Mercredi. Nous avons loué une maison pour la semaine dans un petit village du parc naturel das Serras de Aire e Candeeiro. Nous sommes attendus jeudi. Patrick, qui avait fait le début du voyage avec nous, et Mamine doivent nous y rejoindre vendredi. Deux étapes sont encore nécessaires et nous souhaitons arriver le plus tôt possible en raison des prévisions météo. Aussi, malgré une pluie forte et continue, nous roulons. Ce soir là, nous savons qu’il n’y a pas de camping sur notre route et un camping sauvage avec ce temps, ce n’est pas envisageable. Nous nous mettons à la recherche d’un endroit à l’abri pour passer la nuit. C’est en faisant une pause devant chez lui que nous rencontrons alors Adriano. Il a 78 ans, il vit la moitié de l’année en France et l’autre au Portugal. Nous discutons ensemble. Avant de repartir, il part nous chercher patates et salade du jardin, et lorsque que nous enfourchons nos montures, il nous propose de passer la nuit chez lui ! Quand la chance nous sourit… En échange, nous lui proposons d'aller acheter à manger, de faire les cuisiniers à domicile et de dîner avec lui… Insolite et sympa !

Une étape humide. Les écoliers qui rentrent de la cantine
se demandent bien se qu'on fait là...

Jeudi. Nous remercions Adriano. Sous un ciel finalement bien clément, nous sommes heureux de retrouver le chemin des montagnes. C’est en début d’après-midi que nous prenons possession de notre nouvelle demeure, pour la semaine.
Depuis vendredi. Patrick et Mamine sont arrivés. Même si le temps n’est pas de la partie, nous profitons d’eux et de notre maison bleue, confortable et conviviale. Après plusieurs mois de nomadisme, la  sensation est étrange de se retrouver enfermés, souvent bloqués par la pluie. Heureusement, quand ça se calme, on peut quand même se balader, visiter le coin et même profiter de la piscine.  Un peu d’efforts pour mériter apéros et bons petits plats mijotés !
Baston avec Patrick
La piscine dont on n'a pas vraiment profité...
La dune de Sao Martinho do Porto
La terrasse dont on n'a pas vraiment profité non plus..
Balades... Autour du village de Casais Monizes,
...au pied des éoliennes, au monastère d'Alcobaça.
Avec quelques jours d'avance :
BON ANNIVERSAIRE LISON !