dimanche 25 janvier 2015

Une semaine pauvre en soleil mais riche en rencontres.

Dimanche 18. Le temps n’est pas de la partie. Nous tentons tout de même, pour la deuxième fois, de nous rendre dans le parc naturel de Tamadaba. Arrivés à Artenara, la visibilité est quasiment nulle. Inutile d’aller plus loin, nous visiterons ce petit village, en partie troglodyte. Nous y rencontrons Santi et ses deux enfants, Lucia et Enrique. Lucia prête son vélo à Lison, Anatole joue au foot avec Enrique, puis Santi nous invite à visiter sa maison troglodyte. Il nous emmène ensuite au musée du village, c’est l’ancienne maison de son grand-père ! Nous passons finalement l’après-midi tous ensemble, et nous partageons, avec la famille de Santi, un arroz negro, une paella noire au poisson et à l’encre de seiche. Il y avait bien longtemps que nous ne nous étions pas régalés ainsi ! Muchas gracias !

Santi, Sonia, Lucia, Enrique, Carlos, Marta et Ugo

Lundi. Un temps à ne pas mettre un chien dehors : un peu de maintenance sur les vélos et préparation de la suite du voyage occupent les grands, dessins et jeux occupent les petits.
Mardi. Nous quittons la maison de Jose.  Au col de la Cruz de Tejeda (1500m), la pluie et le vent reboublent d’intensité. Nous abandonnons l’idée d’aller à Teror. Nous filons en terrain connu : à San Mateo, au dessus d’un bar, nous savons que l’appartement de Sergio nous attend.
Cette fois-ci, Lison et Anatole endormis, nous descendons boire un verre ! Cette -très rare- soirée sans les enfants, nous la passons avec Olivier et Chloé, deux Français de la compagnie de cirque estockfish. C’est bon !

La bibliothèque de San Mateo
Sergio et son bar
Mercredi. Avant de changer d’île, nous sommes attendus chez Jimmy et Mariam, à Las Palmas. Nous les avons croisés à deux reprises sur la route. La première fois, alors qu’ils nous doublent avec leur camping-car, nous échangeons sourires, coucous et klaxons. La seconde fois, ils s’arrêtent. Jimmy et Mariam ont promené leurs planches de surf et leurs VTT dans le monde entier, mais ils sont étonnés par ce que nous faisons, avec deux enfants. Iria et le petit dernier Jimmy (junior) sont contents d’accueillir Lison et Anatole chez eux. Mille mercis pour votre hospitalité et votre bonne humeur !


Balade dans le jardin canarien...


Jeudi. C’est le départ pour Tenerife. Avec un peu d’amertume, nous quittons Gran Canaria qu’un temps capricieux ne nous a pas permis de découvrir comme nous l’aurions souhaité. L’île vaut vraiment le déplacement, ses habitants sont charmants, il faudra revenir…
En attendant, nous passons notre première nuit à Santa Cruz, chez Diana, Diego et leur fille Jara, membres de Warmshowers. Ils ont dernièrement parcouru l’Europe à vélo et en train à la découverte d’écoles alternatives, dans le but de faire un documentaire. Merci pour votre accueil.
Depuis vendredi, nous découvrons Santa Cruz de Tenerife. La ville est très agréable, mais la météo n’est toujours pas terrible, surtout en montagne. Nous attendons une accalmie avant de partir à la « conquête » du parc national du Teide et avec son volcan culminant à plus de 3 700 m. Nous emprunterons sans doute les routes les plus hautes de tout notre voyage…

La caperucita roja,
de la compagnie Joel Angelino.

samedi 17 janvier 2015

Gran Canaria : des montagnes spectaculaires.

Samedi 10. S’extirper de Las Palmas n’est pas chose aisée. Nous pensions être tranquilles sitôt pris de la hauteur, nous nous sommes trompés. Après une bonne trentaine de kilomètres de grimpettes, nous voilà à 900m d’altitude, sans jamais avoir quitté les zones urbanisées. Les Canariens sont de sortie, le trafic est intense, on devine à peine le paysage en raison d’un vent saharien chargé de sable, et à l’heure de vouloir planter la tente, impossible de trouver un endroit paisible. Ajouté à cela notre caméra, qui s’est décrochée du guidon, s’est faite écrasée par une voiture. Bref, la journée est un peu galère...
C’est dans le village de San Mateo que nous finissons par trouver un petit appartement situé au dessus d’un bar pour passer la nuit. Au dessus d’un bar… un samedi soir…
Dimanche. Bon, la nuit n’a pas été terrible. Nous sommes réveillés par les cloches de la deuxième messe du matin. Nous ne sommes pas en avance, d’autant plus que nous devons encore acheter quelques vivres. Il nous faut en effet trois jours d’autonomie pour pouvoir rester en montagne.
De San Mateo, nous apercevons les sommets. Nous avons une quinzaine de kilomètres à faire pour rejoindre la « zona de acampada », zone de camping située à 1700m d’altitude pour laquelle nous avons une autorisation. La magnifique route qui y mène est très sinueuse mais la visibilité est malheureusement toujours médiocre. Dommage pour les photos ! La végétation change : orangers, eucalyptus, cactus, amandiers en fleurs (etc) laissent peu à peu place aux pins canariens. Le GPS indique 6°C. On a beau être aux Canaries, c’est l’hiver et on est en montagne…
Lundi, mardi. De notre campement de Llanos de la Pez, nous rayonnons. Nous sommes enfin peinards, plus personne sur les routes ! Nous hissons nos vélos au sommet de l’île, le Pico de las Nieves (1949 m). C’est frustrant de monter aussi haut pour avoir une vue aussi bouchée… Nous nous rendons au Roque Nublo, ce gros rocher, symbole de l’île. C’est aussi l’occasion de faire de magnifiques randonnées et de jouer dans de superbes forêts de sapins.
Concernant nos trois nuits sur place, elles ont été très fraîches (entre 0 et 3°C sous l’abside de la tente), mais personne n’a eu froid !

Même pas froid !
La vue devant la tente...
En route pour le Pico de las Nieves,
1 949 m
Une vue bouchée...

El Roque Nublo



















Mercredi. La pluie s’est invitée au petit matin. Nous plions la tente, mouillée. Nous renonçons à notre lieu de campement suivant, dans le parc naturel de Tamadaba. L’étape se résume en une longue descente dans les nuages et sous la pluie, jusqu’à Tejeda. Dans ce village de moyenne montagne (1050m), nous espérons trouver un hébergement en dur, pour sécher et réchauffer les parents. Les enfants sont quant à eux bien au sec et bien au chaud dans la remorque ! A force de chercher, nous tombons par hasard sur Jose, propriétaire d’une « casa rural », une charmante maison canarienne, la plus vieille du village (1816). Nous décidons de lui louer. Ce seront trois jours pour commencer, puis trois autres tellement le village et la région nous plaisent !















Jeudi, vendredi. La récompense : le soleil refait son apparition et nous découvrons tout ce que nous n’avions pu voir. Les montagnes sont incroyables, les points d’intérêts ne manquent pas. On adore ! De notre petite maison nous pouvons partir chaque matin à la découverte d’un nouveau lieu.

Tejeda sous le soleil
"Nuestra" casa

El montanon negro
Vue sur Las Palmas
El Roque Bentayga, une sorte de roche de Solutré en plus monumental !
En haut !
Un sommet, ça se mérite !
Vue sur Ténérife avec le Teide enneigé

Aujourd’hui, samedi. Nous avions prévu une boucle de 60 km, mais un crachin associé à un vent du nord glacial nous en dissuade. Ce n’est que partie remise. Du coup c’est une journée tranquille : balade dans le village, visite du musée de la vie canarienne et repos à la maison. On s’embourgeoise, mais une fois n’est pas coutume…