samedi 13 septembre 2014

La montagne, ça nous gagne.

Dimanche 7 septembre. Le camping de Panes n’existe plus depuis vingt ans, pourtant il est toujours indiqué sur notre bonne vieille -mais récente- carte Michelin. Nous trouvons une pension. Notre chambre se situe au dernier étage d’un petit immeuble et la terrasse donne sur les montagnes… Nous en avons déjà l’eau à la bouche.

Lundi. Le soleil brille, pas un nuage. Nous devons rallier Potes, situé à seulement 280 m d’altitude, mais au pied des Picos de Europa. Dès les premiers kilomètres, nous devenons totalement euphoriques. La route est absolument magnifique. Le « desfiladero de la hermina » nous fait littéralement entrer dans les entrailles de la montagne. Elle est là, abrupte, de chaque côté de la route, et si on lève un peu plus la tête, on aperçoit ses innombrables sommets, véritables pics. Ce couloir s’ouvre ensuite sur une vallée bien plus large dont Potes est le centre névralgique. Nous y arrivons tôt, c’est encore le marché. Nous faufilons avec peine nos vélos jusqu’à l’auberge du jour, située au cœur de cette petite ville. Nous avons toute l’après-midi pour en profiter…
Potes
Mardi. C’est sans conteste l’étape la plus dure que nous ayons faite depuis le début de notre voyage. Ce sont tout d’abord 28 km de montée qui nous permettent d’accéder au col de San Glorio, à 1609 m d’altitude. Le tour d’Espagne a emprunté cette route l’avant-veille. Le nom des coureurs, encore fraichement peinturluré sur le bitume, défile de plus en plus lentement sous nos roues. Deux ou trois types aux jambes bien épilées nous doublent. On se dit que ça doit être drôlement facile avec des vélos de 8 kg !
Le paysage est à couper le souffle, mais les pourcentages et la durée de l’effort nous détournent un peu de l’aspect contemplatif de la balade : on a la dalle, la fringale n’est pas loin et les gamins aimeraient bien se dégourdir les jambes. Aussi, dès le col franchi, nous lâchons les fauves. Nous dévorons tout ce qu’il reste dans nos sacoches !
De l’autre côté, la descente est un véritable bonheur. Nous nous arrêtons au camping de Boca de Huérgano. Le propriétaire ne veut pas nous laisser planter la tente, la saison est terminée depuis trois jours. Nous prenons alors nos mines les plus déconfites, nous regardons l’heure, les enfants manifestent leur déception…
Vingt minutes plus tard, la tente est montée, au milieu d’un camping désert. Pour ne rien gâcher, la nuit nous est offerte.
Voilà deux gamins qui ne nous ont pas beaucoup aidés dans la montée, mais qui se sont bien rattrapés !

Mercredi. Ce matin là, nous n’avons jamais autant eu la sensation de liberté. A 1200 m d’altitude, et après une nuit fraîche, les premiers rayons de soleil réchauffent vite l’atmosphère. La lumière du matin magnifie le splendide décor qui s’offre à nous : l’Embalse de Rianos, que nous longeons puis traversons, est une sorte de lac tentaculaire dans lequel se jettent trois rivières. Tout autour, des montagnes.
Notre route se poursuit jusqu’à Bonar, dans la région des quatre vallées. Les villages traversés gardent les traces d’un passé minier et industriel. Cette Espagne plus populaire, plus pauvre et moins touristique nous plait bien. Les gens y sont bienveillants et les paysages alentours sont toujours aussi sauvages.

Jeudi. Nous faisons une pause au camping municipal de Bonar. Au programme : repos, jeux, promenade dans la montagne, cueillette de pommes et de mûres.

Vendredi, samedi. Toujours entre 900 et 1200 m d’altitude, nous continuons à arpenter les routes des quatre vallées. Nous faisons étape dans une auberge à La Robla puis dans un camping à Sena de Luna. Nous n’en finissons pas d’être émerveillés par ces montagnes espagnoles plutôt méconnues chez nous.

Petit spectacle de cirque à La Robla
Embalse de los Barrios de Luna
Même pas froid aux pieds...
Le ciel gronde : ce soir nous avons loué une tente toute montée avec 2 chambres et de vrais lits !

8 commentaires:

  1. Coucou à tous les quatre .Vous nous faites rêver avec ces beaux commentaires et ces très belles photos on a envie de vous rejoindre.Gros bisous à notre petite Lison et à notre petit Anatole et bises à vous deux
    Nounou et Cricri

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  2. Partager vos errances et vos rencontres est un plaisir sans cesse renouvelé.
    Vos commentaires et vos photos sont toujours sympas.
    L'effort physique, la contemplation et l'échange sont des bonheurs qui se méritent et ne se trouvent heureusement pas aux rayons des grandes surfaces. Ils relèvent tout simplement de l'humain.

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  3. De belles photos. Un joli recit. Apres un gouter avec les ducarouge, on pense bien à vous en cette periode de rentrée.
    Profitez bien. Suerté.

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  4. Comment ne pas penser à vous en cette rentrée ! Profitez pleinement et continuez à partager ces si jolis moments! Bises julie Ben et louis

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  5. Quelle chance pour Lison et Anatole, qui n'ont pas à subir les nouveaux rythmes scolaires tout en découvrant de magnifiques paysages et de" belles" personnes. Profitez bien et merci pour les photos.
    Fabienne et Titouan

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  6. Bonjour des nageurs et nageuses !

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  7. Hello

    Ici la maman d Apolline.
    Nous avons repris les entraînements tout doux et sans toi.2km ce soir .
    Vos photos sont superbes , profitez de tous les instants.
    Nous sommes partis en vacances aux states avec la famille Baillet.que tu connais ...
    Bravo pour le blog quel boulot !
    Bon on te garde ta place. ..dans l eau.
    Sylviane


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