mercredi 8 avril 2015

Les squatters.

Mardi 31 mars. La partie est de l’île, au relief plutôt doux, nous aura occupés toute la première semaine. La seconde sera consacrée à la montagne. Au départ de chez Karine, nous partons tout au nord, du côté de la pointe de Formentor. Avant d’attaquer la montée, nous prenons le casse-croute du midi sur la plage du port de Pollença. En fin d’après-midi nous trouvons refuge juste en contre-bas de la tour d’Albercutx, dans un bâtiment abandonné, anciennement militaire. La vue est imprenable. Le temps du repas, Catalina, rencontrée la semaine précédente, nous rejoint avec un sac rempli de surprises pour les enfants !

Mercredi 1er avril. Nous redescendons de notre tour jusqu’à Pollença pour nous attaquer, sous un temps couvert, à la Serra Tramuntana. C’est le plat de résistance de notre séjour sur l’île. Encore plus qu’ailleurs, nous croisons de très nombreux cyclistes. Amateurs ou professionnels, ils sont du genre jambes épilées et maillot publicitaire ajusté. Tout cela a l’air très sérieux, pas toujours facile de leur faire décrocher un « hola ! ». Certains sont tout de même sympas, entamant un brin de causette ou nous encourageant. A notre rythme, nous profitons pleinement du paysage et il n’y a pas d’inquiétude pour le campement du soir. Eusebio nous a en effet proposé de poser la tente dans la propriété de la riche famille pour laquelle il travaille. Juste en dessous du sanctuaire de Lluc, s’étend un domaine de plusieurs dizaines d’hectares. On appelle ça une « posesion » : une maison magnifique, des oliviers cinq fois centenaires, des moutons, des chèvres, des cultures, une cascade, un torrent, des montagnes, le tout jusqu’à la mer… un petit coin nous suffit pour la nuit.

Jeudi. Avant d’accéder à la route la plus haute de l’île, nous faisons un crochet par la plus spectaculaire, celle de sa Calobra, avec sa boucle qui la fait repasser sur elle-même. Ce sont les vacances, c’est jeudi saint, nous n’avons jamais vu autant de cyclistes. Il y en a des centaines…
Un peu plus tard, nous plantons la tente sous le Puig Major, le sommet de l’île. Une route en permet l’accès, mais c’est une zone militaire, «prohibido el paso», dommage.


Puig Major, 1415 m
Vendredi. 2°C à 9 heures du matin, la nuit a été fraîche… nous nous dépêchons de lever le camp pour trouver le soleil qui pointe le bout de son nez un peu plus loin. Ce n’est ensuite plus qu’une formalité de redescendre au niveau de la mer, à Soller. Nous faisons un tour au phare, au port et sur la plage avant de refaire une petite boucle dans la montagne. Pour la fin d’après midi, nous avons été invités par Albane, la prof de français de l’école de langues où nous avions présenté notre voyage. Elle nous fait visiter Soller et nous apprend beaucoup de choses sur l’histoire de la ville et de Majorque. C’est un guide parfait ! Pendant ce temps, son mari Luis nous prépare un délicieux « arroz marinero ». Merci pour votre hospitalité !

Embalse de Cuber

Port de Soller
Samedi. Les routes de la Serra de Tramuntana, c’est une succession de montées, de descentes, de virages et de petits cols, c’est vraiment magnifique. Ce soir, c’est Karine, que nous avons quittée lundi, qui vient passer la nuit avec nous, une première ! Nous nous arrêtons au col d’en Claret. De là nous cherchons un endroit pour la nuit. Il y a un quartier fantôme un peu plus haut, dont les voies d’accès sont bien défraîchies. C’est immense. Tout au bout du bout, en haut de la montagne, nous trouvons une maison abandonnée jamais terminée, probablement illégale. La terrasse est plein ouest, parfait pour le coucher de soleil. Nous passons une super soirée (et une nuit) avec notre copine Karine qui nous aura encore bien fait marrer !

Valledemosa

Dimanche. Nous arrivons bientôt au bout de la Tramuntana. Après Valledemossa et Deia la veille, nous découvrons Benyalbufar, Estellencs et d’autres petits villages très jolis. Nous cheminons jusqu’à Sant Elm, tout au sud. Dans sa partie plus sauvage et moins urbanisée, une fête s’organise, genre rave party. Nous rebroussons chemin et nous trouvons finalement un petit coin tranquille, dans le village.

Benyalbufar

Sant Elm

Lundi. Dernière étape et pas la moins belle... Décidément Majorque est un véritable paradis pour faire du vélo. Nous retrouvons la capitale Palma en début de soirée. Nous sommes attendus par Ernesto, (encore) un warmshowers. C’est un Argentin, fan de vélos, il en a plein son appartement. Muchas gracias, hasta la vista…

Mardi. Après 8 heures de bateau, nous voilà à Barcelone. Si près de la France… Mais ce sera pour plus tard. Guidonnons-nous encore un peu … il nous reste quatre mois de voyage…

3 commentaires:

  1. Chère famille, j'ai bien aimé votre reportage.Merçi beaucoup pour les moments incroyables que je pouvais partager avec vous. Lison, Anatole...vous êtes cool!! "D'accord"???
    Mes amis Mathieu, Cécile....sûrement on va se rejoindre!!! Bonne continuation du route...Chapeau!!!

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  2. Merci pour ce reportage qui nous réconcilie avec l'idée que l'on se faisait des Baléares. On ira voir... Bisous aux 4 squatters. Profitez bien de Barcelone et de Gaudi.
    Mimi, papy JP

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  3. C'est pas un vélo, mais on a adoré voyager en fourgonnette!!...Grand domage de ne pas pouvoir la transporter facilement aux Baleares pour y faire un voyage aussi sympa comme celui que vous venez de faire!!

    Bon séjour à Barcelona et buen camino!!

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