Mardi 31 mars. La partie est de l’île, au relief plutôt doux,
nous aura occupés toute la première semaine. La seconde sera consacrée à la
montagne. Au départ de chez Karine, nous partons tout au nord, du côté de la
pointe de Formentor. Avant d’attaquer la montée, nous prenons le casse-croute
du midi sur la plage du port de Pollença. En fin d’après-midi nous trouvons
refuge juste en contre-bas de la tour d’Albercutx, dans un bâtiment abandonné, anciennement
militaire. La vue est imprenable. Le temps du repas, Catalina, rencontrée la semaine
précédente, nous rejoint avec un sac rempli de surprises pour les
enfants !
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Mercredi 1er avril. Nous redescendons de notre
tour jusqu’à Pollença pour nous attaquer, sous un temps couvert, à la Serra
Tramuntana. C’est le plat de résistance de notre séjour sur l’île. Encore plus
qu’ailleurs, nous croisons de très nombreux cyclistes. Amateurs ou
professionnels, ils sont du genre jambes épilées et maillot publicitaire
ajusté. Tout cela a l’air très sérieux, pas toujours facile de leur faire
décrocher un « hola ! ». Certains sont tout de même sympas,
entamant un brin de causette ou nous encourageant. A notre rythme, nous
profitons pleinement du paysage et il n’y a pas d’inquiétude pour le campement
du soir. Eusebio nous a en effet proposé de poser la tente dans la propriété de
la riche famille pour laquelle il travaille. Juste en dessous du sanctuaire de
Lluc, s’étend un domaine de plusieurs dizaines d’hectares. On appelle ça une
« posesion » : une maison magnifique, des oliviers cinq fois
centenaires, des moutons, des chèvres, des cultures, une cascade, un torrent,
des montagnes, le tout jusqu’à la mer… un petit coin nous suffit pour la nuit.
Jeudi. Avant d’accéder à la route la plus haute de l’île,
nous faisons un crochet par la plus spectaculaire, celle de sa Calobra, avec sa
boucle qui la fait repasser sur elle-même. Ce sont les vacances, c’est jeudi
saint, nous n’avons jamais vu autant de cyclistes. Il y en a des centaines…
Un peu plus tard, nous plantons la tente sous le Puig Major, le sommet de l’île. Une route en permet l’accès, mais c’est une zone
militaire, «prohibido el paso», dommage.
Vendredi. 2°C à 9 heures du matin, la nuit a été fraîche…
nous nous dépêchons de lever le camp pour trouver le soleil qui pointe le bout
de son nez un peu plus loin. Ce n’est ensuite plus qu’une formalité de
redescendre au niveau de la mer, à Soller. Nous faisons un tour au phare, au
port et sur la plage avant de refaire une petite boucle dans la montagne. Pour
la fin d’après midi, nous avons été invités par Albane, la prof de français de
l’école de langues où nous avions présenté notre voyage. Elle nous fait visiter
Soller et nous apprend beaucoup de choses sur l’histoire de la ville et de
Majorque. C’est un guide parfait ! Pendant ce temps, son mari Luis nous
prépare un délicieux « arroz marinero ». Merci pour votre hospitalité !
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Embalse de Cuber |
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Port de Soller |
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Samedi. Les routes de la Serra de Tramuntana, c’est une
succession de montées, de descentes, de virages et de petits cols, c’est vraiment
magnifique. Ce soir, c’est Karine, que nous avons quittée lundi, qui vient
passer la nuit avec nous, une première ! Nous nous arrêtons au col d’en
Claret. De là nous cherchons un endroit pour la nuit. Il y a un quartier
fantôme un peu plus haut, dont les voies d’accès sont bien défraîchies. C’est
immense. Tout au bout du bout, en haut de la montagne, nous trouvons une maison
abandonnée jamais terminée, probablement illégale. La terrasse est plein ouest,
parfait pour le coucher de soleil. Nous passons une super soirée (et une nuit)
avec notre copine Karine qui nous aura encore bien fait marrer !
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Valledemosa |
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Dimanche. Nous arrivons bientôt au bout de la Tramuntana.
Après Valledemossa et Deia la veille, nous découvrons Benyalbufar, Estellencs et
d’autres petits villages très jolis. Nous cheminons jusqu’à Sant Elm, tout au
sud. Dans sa partie plus sauvage et moins urbanisée, une fête s’organise, genre
rave party. Nous rebroussons chemin et nous trouvons finalement un petit coin
tranquille, dans le village.
Lundi. Dernière étape et pas la moins belle... Décidément
Majorque est un véritable paradis pour faire du vélo. Nous retrouvons la
capitale Palma en début de soirée. Nous sommes attendus par Ernesto, (encore) un
warmshowers. C’est un Argentin, fan de vélos, il en a plein son appartement. Muchas
gracias, hasta la vista…
Mardi. Après 8 heures de bateau, nous voilà à Barcelone. Si
près de la France… Mais ce sera pour plus tard. Guidonnons-nous encore un peu …
il nous reste quatre mois de voyage…
Chère famille, j'ai bien aimé votre reportage.Merçi beaucoup pour les moments incroyables que je pouvais partager avec vous. Lison, Anatole...vous êtes cool!! "D'accord"???
RépondreSupprimerMes amis Mathieu, Cécile....sûrement on va se rejoindre!!! Bonne continuation du route...Chapeau!!!
Merci pour ce reportage qui nous réconcilie avec l'idée que l'on se faisait des Baléares. On ira voir... Bisous aux 4 squatters. Profitez bien de Barcelone et de Gaudi.
RépondreSupprimerMimi, papy JP
C'est pas un vélo, mais on a adoré voyager en fourgonnette!!...Grand domage de ne pas pouvoir la transporter facilement aux Baleares pour y faire un voyage aussi sympa comme celui que vous venez de faire!!
RépondreSupprimerBon séjour à Barcelona et buen camino!!