Le long de la côte, deux règles d’or pour faire du vélo : être en forme physiquement et avoir de bons freins. Les paysages sont magnifiques, mais chaque point de vue, chaque panorama se mérite. Rien à voir avec la côte française, succession de longues et plates lignes droites et où d’interminables plages marquent la frontière entre l’océan et la terre ferme. Ici, le relief, souvent impressionnant, offre des routes exigeantes mais splendides, sans doute les plus belles depuis le début de notre voyage. Les plages de sable se font plus rares et l’océan offre un exceptionnel terrain de jeu aux surfeurs.
Mercredi 27 août. C’est une route magnifique qui nous mène d’Hondarribia, village quasi frontalier, à San Sebastian. Comme Bordeaux auparavant, cette grande ville nous fait un peu peur, avec ses immenses voies de circulation et ses abords un peu industriels et repoussants. Finalement grâce à la traversée du rio en barque, nous évitons une nationale très passante. Ce sont ensuite de nombreuses pistes cyclables qui nous mènent au centre de cette ville magnifique et pleine de vie. Nous y passons la nuit dans une « pension », sorte d’hôtel bon marché, en l’occurrence ici une cage à lapins sans fenêtre.
|
|
|
.JPG) |
Passage en barque de Donibane à San Pedro |
|
Jeudi. Nous sommes attendus le soir même à Orio par Alberto et Pake, membres de Warmshowers. Comme la veille, c’est une petite route de montagne prometteuse qui doit nous y mener. Malheureusement, le temps est bouché, nous ne voyons rien ! Nous arrivons rapidement à destination, et le soleil faisant timidement son apparition, nous profitons de la plage quasi déserte.
Vers 18h nous rejoignons Alberto et Pake. Ils nous réservent un accueil extraordinaire ! Alberto est passionné de sport : VTT, voyages à vélo, kayak, natation, ski de fond, ski de randonnée, nous avons beaucoup de choses à nous dire malgré la langue que nous ne maîtrisons pas. Il nous indique tout un tas d’itinéraires pour la suite de notre voyage. Pake nous prépare un délicieux repas et la soirée s’éternise.
.JPG) |
Plage d'Orio |
|
.JPG) |
Eskerrik asko ! |
|
Vendredi.
Après une nuit fort reposante dans un lit confortable, nous prenons le meilleur petit déjeuner depuis notre départ ! Nous quittons difficilement et tardivement la maison. Alberto prend la route avec nous pour une vingtaine de kilomètres. A Zumaia, et avant de rentrer, il nous offre des pinchas, les tapas basques, accompagnées d’un verre de vin du coin (dont on ne sait plus le nom). Les aux revoir sont émouvants, mais c’est sûr, nous nous reverrons !
Le soir, nous nous retrouvons à Mutriku, dans un camping bien local, à l’ambiance populaire et bruyante ! C’est la fin de semaine et le week-end s’annonce festif… Nous demandons à planter la tente à l’extérieur du camping, avec vue sur l’Océan !
Samedi. Nous souhaitons partir tôt (enfin pas après 10 h) car nous avons prévu une longue étape. Au moment de lever le camp, tout un tas de gamins se regroupent à l’entrée du camping. Un 4×4 surgit, larguant des ballons de baudruche que les enfants s’empressent d’éclater. Les nôtres suivent ! C’est ensuite une fausse vachette poussée à bras d'homme et accompagnée de « monstres » qui les poursuit. Slakeline, tyrolienne, course de sacs, bombes à eau sont aussi au programme ! Nous partons finalement et évidemment bien en retard !
La dénivelée aidant et après une quarantaine de kilomètres, nous en avons assez. Le camping prévu est encore trop loin et celui du village est complet pour cause de fête. Nous cherchons un endroit où planter la tente, mais c’est finalement au fond d’un cimetière, dans une petite chapelle que nous passons la nuit.
Dimanche. Sans avoir à démonter la tente, nous partons tôt (9h30, notre record !). L’étape est magnifique mais difficile, avec de longues montées à 10 %. La route est très empruntée en ce dimanche de fête, mais les automobilistes sont toujours très respectueux des cyclistes. Nous avons droit à de nombreux encouragements.
A l’heure du déjeuner, sur la plage de Bakio, plusieurs personnes s’arrêtent discuter avec nous. Se présente alors Carlos. Du 5ème étage de l’immeuble surplombant la baie, il nous a vus : il descend nous apporter des bonbons à la stevia pour les enfants ! Carlos, c’est un personnage : il est agent de joueur de foot, tout le monde le connait à Bakio. Il est également partie prenante dans la société
Natur’via qui commercialise la stevia, une plante du Paraguay, au pouvoir sucrant exceptionnel.
Carlos adore notre projet, et jamais à cours d’idées, il nous voit déjà ambassadeur de sa marque. Il nous convie chez lui, nous donne tout un tas de produits à base de stevia. Nous plantons la tente dans la magnifique propriété de sa sœur Elisabeth, et le soir venu nous faisons la connaissance de ses fils Juan et Daniel, sportifs et voyageurs. Autour d’un verre et de tapas, nous passons une très conviviale soirée. Encore un moment étonnant avec cette famille d’une grande générosité.
Que de beaux paysages ! Ici on pense bien à vous en cette semaine de rentrée ! Ravie de voir que vous faîtes autant de connaissances généreuses ! Bises..
RépondreSupprimerMorgane.
Superbe!!! Continuez à nous faire rêver ainsi! Ce sont vraiment des moments inoubliables et des rencontres d'une grande richesse! Profitez-en bien!
RépondreSupprimerMarie-lise
Continuez de nous faire rever les amis ! Avec vos photos et vos textes on se sent pris par votre aventure , et on la vie avec vous...le froid, les courbatures, et le confort precaire par contre, on le ressent pas trop...du coup pour faire plus vrai , je viens de lire vos dernieres news... d auvergne et la fenetre ouverte....!
RépondreSupprimerJ espere que vous prendrez a sa juste valeur cet acte de courage , et de partage de solidarité dans votre epopee.
Biz a vs
Rv et gege
Quel beau voyage et bravo pour la performance physique ! Que de chemin parcouru et que de rencontres depuis que nous avons fait en août un bout de route ensemble entre Biscarosse et Parentis. Pour nous la vie à repris repris son cours habituel et votre blog est une délicieuse piqûre de rappel du voyage estival à vélo.
RépondreSupprimerChristian et Hélène, talantais en tandem.
Excellent ! Profitez ! Continuez ! vous faites rêver !
RépondreSupprimerNous sommes le couple en tandem avec petit bonhomme en cariolle, rencontrés entre Bordeaux et Arcachon !
Mais nous ... nous sommes rentrés chez nous :) avec un brin de nostalgie !!