jeudi 19 mars 2015

Dernière ligne (pas tout à fait) droite avant la mer...

Mercredi 11. Les vélos sont prêts, la casa rural est en ordre. Il ne reste plus qu’à remercier et dire au revoir à Oscar, le propriétaire qui ne l’entend pas de cette oreille ! Avec Celia, sa fille, il nous fait faire le tour de la maison : les panneaux solaires, la chaudière qui marche aux noyaux d’olive, la piscine… Puis les salamandres, les tritons et les grenouilles que les enfants prennent dans leurs mains. Oscar nous propose de rester un jour supplémentaire. Son ami Javier, que nous avions rencontré la veille, nous invite également à manger chez lui. Impossible de refuser tout ça… Le départ ce sera pour demain, alors on décharge les vélos fraîchement chargés ! Aujourd’hui, on se « laisse porter » : rien à organiser, rien à gérer…
Oscar nous emmène ensuite découvrir en voiture les sources du rio Arroyo Frio, un chouette petit coin au milieu de la montagne. L'eau est cristalline. De là, nous rentrons à pied par le chemin qu’il nous a indiqué. Au milieu des pins, ça change des oliviers !
A l’heure de manger, nous sommes accueillis par Javier et Lola. Nous partageons un repas délicieux et passons un agréable moment tous ensemble. Lison et Anatole peuvent jouer avec Clara et Mateo. Javier, qui est professeur, donne des cours à des adultes du village de Siles. Il propose à Mathieu d’aller présenter notre voyage. L’exposé doit se faire en espagnol… Alors même si on ne parlait pas la langue au début du voyage, on commence à se débrouiller un peu. Le défi est relevé ! C’est toujours un plaisir de partager ce que nous vivons. Merci les amis pour cette belle journée !

Jeudi, vendredi, samedi. Une forte baisse des températures et peut-être de la pluie sont annoncées en fin de semaine, il nous faut à tout prix sortir des montagnes. Nous venons à bout des deux derniers cols de plus de 1000 m que devons franchir. Le relief se fait plus doux et nous progressons à travers de larges vallées, au milieu de champs d’amandiers en fleurs, de vignes et de cultures céréalières. Ces jours-là, nous profitons, entre autres, de nos derniers jours en tee-shirt, de la fête des tambours à Jumilla et de lapins qui courent autour de la tente…


Dimanche. Nous nous réveillons avec une tente gelée. Les températures ont baissé de plus de 10°C. Après quatre jours à dormir dehors, nous trouvons en milieu d’après-midi une nouvelle casa rural. Que c’est bon un feu de cheminée pour se réchauffer.
Lundi, mardi. Deux jours pour gagner Denia, avant trois ou quatre jours de pluie. De là nous prendrons le bateau pour Majorque. La route CV-700, qui va de Bocairente jusqu’à la côte est parfaite pour les cyclistes: quasiment pas de circulation, un revêtement impeccable au milieu d’un décor superbe, notamment le Vall de Galinera et ses huit charmants petits villages. Nous découvrons la langue catalane, nous ne pensions pas qu’elle était parlée si bas.


Depuis mercredi. Nous avons trouvé un petit studio à 8 km de Denia pour nous mettre à l’abri. C’est l’occasion de préparer nos deux semaines aux Baléares et les journées à Barcelone qui suivront. Nous prendrons le bateau vendredi soir. Nous arriverons à 3h30 du matin à Palma de Majorque. A nous la méditerranée…

mercredi 11 mars 2015

Au pays des oliviers (et des montagnes).

Mercredi 4. Après Grenade, nous reprenons la route direction Denia, où nous prendrons le bateau pour les Baléares dans une quinzaine de jours. La remorque a retrouvé sa place derrière le vélo et les enfants ont trouvé une place dans la voiture de Papi. Du coup nous franchissons le col de los Blancares en amoureux, et après un petit pique-nique sur les hauteurs de La Peza, nous retrouvons le reste de la famille un peu plus loin, à Los Banos de Graena. 45 petits kilomètres bien reposants ! 
Jeudi 5. Comme son nom l’indique, Los Banos de Graena est une petite (pour ne pas dire mini) station thermale. C’est aussi un village où la quasi-totalité des habitations sont troglodytes. Nous y avons loué une « cave » pour deux nuits, afin de profiter d’une journée sur place dans ce surprenant coin d’Andalousie.
Sur les conseils de Reme qui nous a accueillis, nous partons à pied à la découverte du village voisin, par le camino rural qui contourne la montagne. Nous découvrons Marchal, ses maisons troglodytes, son quartier gitan, sa boulangerie d’un autre temps, et Jose Antonio qui nous paye un canon. C’est lui qui nous conduit ensuite sur un chemin exempt de tout balisage, que seuls les habitants du coin connaissent : il passe au dessus du village, mène au sommet de la montagne avant de redescendre à Los Banos. La rando est magnifique. Merci Jose Antonio !
Nous passons notre dernière soirée avec Papi JP et Maryse après une petite semaine bien sympathique. Un gros merci pour tout !
Vendredi 6. En selle, avec remorque et gamins ! Nous ne sommes pas particulièrement en avance, mais nous choisissons d’aller nous « perdre » dans les montagnes, loin des grands axes. Les petites routes sont magnifiques, quasi désertes, avec en décor de fond la Sierra Nevada et ses sommets à plus de 3000 m. Nous finissons la journée par un bivouac au sommet d’une petite butte, dans un champ d’oliviers : ici, il y en a partout.
Samedi, dimanche, lundi. On se sent quand même bien englués dans ces montagnes dont on ne sait plus trop comment se sortir. Il y a des cols dans tous les sens. Un fond de vallée, un col, un fond de vallée, etc, ça n’en finit pas ! Nous avions été surpris par ces Espagnols qui avaient l’image d’une France plate et peu montagneuse, nous comprenons mieux à présent !
Le temps est exceptionnel, et même si les nuits restent fraîches, le thermomètre dépasse aisément les 25 °C dès la fin de matinée. Nous pouvons rester en tee-shirt jusqu’au coucher du soleil. C’est parfait pour camper… dans des champs d’oliviers évidemment.

Mardi 10. Objectif douche et lessive. Alors que nous faisons les courses, nous rencontrons par hasard Javier qui a aussi voyagé  à vélo. Il appelle un ami qui tient une casa rural. Oscar nous fait moitié prix. Merci à tous les deux ! Nous voilà frais et dispos, prêts à repartir…

mardi 3 mars 2015

Au cœur de l'Andalousie.

Mercredi 25. Les angoisses et les péripéties dues à notre axe de connexion cassé sont désormais derrière nous. La remorque « mono-roue » reste à Olvera, nous partons sans elle. Papi JP et Maryse arriveront par avion à Malaga et viendront la récupérer en fin de semaine. Nous la retrouverons, ainsi que sa nouvelle roue (encore merci Alexis !)  à Grenade, où nous devons passer quelques jours ensemble.
Nous voilà donc en route pour Antequera. Nous avions prévu deux étapes pour y arriver, mais impossible de trouver un  endroit où poser la tente. Au milieu des champs d’oliviers, nous craignons de nous faire déloger, c’est visiblement le temps des labours. Nous poussons donc un peu plus loin… Après 84 kilomètres, nous nous retrouvons au camping d’Antequera… Pas vraiment idyllique, mais très bien situé, à 5 km de la ville et à 10 km en contre bas du fameux parc naturel d’El Torcal. Nous pourrons ainsi laisser la tente et nos affaires sur place pour profiter des deux.
Jeudi 26. El Torcal, c’est le plus grand parc karstique d’Europe, une vraie  curiosité géologique. Pour s’y rendre, la carte indique deux chevrons : cela signifie des pourcentages supérieurs à 15 %… Et en effet ça monte raide, mais ça vaut vraiment le coup. Cette partie de la montagne est constituée d’un ensemble de roches calcaires, surgi des fonds marins il y a 150 millions d’années. Sculptés par l’action du vent et de la pluie, les rochers ont des formes très originales. C’est un vrai plaisir de s’y promener. Les enfants adorent, il y a de quoi grimper partout. Le paysage est magnifique et pour le moins spectaculaire. 


Vendredi 27. Petite visite de la ville d’Antequera. Située au cœur de l’Andalousie, elle est truffée de monuments due à la richesse de son passé historique: dolmens, églises, couvents, palais, portes…












Samedi 28. Pour rattraper le temps perdu, nous devons prendre le train pour Grenade où Papi JP et Maryse nous attendent. Nous avons loué une maison sur les hauteurs de Grenade, à Cenes de la Vega, avec une vue imprenable sur une Sierra Nevada toute blanche. Nous sommes contents de tous nous y retrouver. La roue d’Alexis et Val a fait bon voyage, elle aussi… 
Dimanche 1er.  Visite du palais de l’Alhambra, et des nombreux trésors qu'il recèle.







Lundi 2. Balade dans le quartier d'Albayzin avec ses ruelles à s'y perdre. Samedi, dimanche et lundi sont jours de fête, les Andalous flânent et profitent, comme nous, d'une température qui dépasse les 20 °C !