Samedi 21. Le bateau a du retard, nous débarquons à Palma à
4h15 du matin. A cette heure-là, tout le monde n’est pas forcément très frais,
alors on ne traîne pas pour rejoindre le petit appartement que nous avons
réservé pour finir la nuit.
Dimanche 22. Comme nous l’avons fait la veille, nous
arpentons la capitale majorquine. Le port, le centre historique, les rues et
les terrasses de café animées, la ville est vraiment sympa, il y règne une
vraie douceur de vivre.
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Lundi 23. Comme ce fut le cas pour les Canaries, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre aux Baléares. On a bien sûr l’image de plages idylliques bondées de monde, de villes côtières concentrationnaires où les touristes viennent pour faire la fête, mais on a appris à se méfier des idées reçues… Nos premiers tours de roues nous donnent raison. Après la classique mais pénible dizaine de kilomètres qui permet généralement de s’extraire d’une grande ville, nous voilà en rase campagne. On y trouve tout un réseau de petites routes, appelées cami en catalan. On croise bien plus de cyclistes que de voitures ! Une des rares à nous doubler s’arrête juste devant nous. En sortent Catalina et son papa. Catalina, on l’a juste vue sur une mini photo, avec un casque sur la tête. Elle est membre de warmshowers et elle doit nous accueillir mardi soir chez elle. Les premiers instants sont un peu confus mais le courant passe immédiatement. Elle nous propose de venir à la maison dès la fin de journée. Et si nous devons changer un peu nos plans, nous ne refusons pas, la pluie est annoncée dans la nuit.
En fin d’après midi, nous sommes reçus comme des rois à
Porreres, une petite ville du sud ouest de l’île. Catalina nous présente son
meilleur ami, Eusebio. Tous les deux ont fait un tour du monde à vélo pendant
trois ans : plus de 43 000 km et plein d’histoires à raconter. Catalina
nous a gentiment préparé le diner. Autour de la table on ne s’ennuie pas !
Mardi. Malgré un temps maussade, nous partons sans bagage faire un tour en empruntant ces camis qui nous plaisent tant. La campagne est magnifique, les prés sont couverts de fleurs. Dans les fermes, les animaux sont traités comme des rois. C’est tout le contraire de l’élevage intensif façon sardines en boîtes. Ici moutons, chèvres, vaches, poules, chevaux, ânes, et même cochons disposent d’un espace incroyable. Les enfants adorent, on s’arrête tous les 500m. Qui l’eut cru, les Baléares, ça nous rappelle les vacances chez les grands parents !
Le soir, nous préparons à manger pour Catalina et Eusebio.
Autour d’une bonne bouteille de vin nous pouvons reprendre les récits et les
discussions de la veille…
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Mercredi. C’est incroyable la générosité des gens !
Il pleut, il pleut, il pleut, ça doit durer toute la journée.
Eusebio ne veut pas nous laisser repartir par un temps pareil. Il nous invite à
nous réfugier dans sa maison de famille. Nous mettons les vélos dans la voiture
et la remorque… dans une remorque. En voyant partir le convoi, Anatole se met à
pleurer : « Je veux continuer le voyage à vélo… ».
Arrivés à Colonia Sant Jordi, nous voilà avec les clés d’une maison les pieds dans l’eau. On ne peut guère être plus près de la mer. Pour couronner le tout Eusebio et Catalina nous invitent au restaurant avant de nous faire rentrer au musée de la mer pour admirer ses aquariums géants. Moltes gràcies per tots els amics ! Fins aviat !
Arrivés à Colonia Sant Jordi, nous voilà avec les clés d’une maison les pieds dans l’eau. On ne peut guère être plus près de la mer. Pour couronner le tout Eusebio et Catalina nous invitent au restaurant avant de nous faire rentrer au musée de la mer pour admirer ses aquariums géants. Moltes gràcies per tots els amics ! Fins aviat !
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Jeudi. Le soleil est revenu. Nous prenons le petit déjeuner sur la terrasse, face à une mer d’huile et l’île inhabitée de Cabrera. Anatole est content de retrouver les vélos ! C’est reparti jusqu'au soir. Planter la tente ne s’avère pas chose aisée. Le problème, c’est que tout –ou presque- est privé : montagne, bois, forêts… impossible d’y mettre un pied et encore moins une roue. En se faisant discrets, on pourrait passer outre les interdictions des panneaux, mais tout est clôturé, grillagé, emmuré. Tardivement, nous trouvons tout de même une entrée dans un champ visiblement délaissé…
Vendredi. 50 km à travers camis et petites routes et nous arrivons à Can Picafort, où Sebastià et Esperanza (et leur petite Aina) nous accueillent pour la nuit et le repas du soir. Encore un exceptionnel moment de partage avec des Majorquins de warmshowers.
Samedi. Après avoir surtout fait l’intérieur de l’île, nous nous aventurons sur la côte et un petit bout de terre au nord d’Alcudia. Vers 17h nous avons rendez-vous avec Karine, de warmshowers (on n’en a jamais rencontrés autant qu’à Majorque !) qui nous accueille chez elle pour trois nuits ! Généreuse, drôle, dynamique, intarissable d’histoires et d’anecdotes, quelle femme incroyable !
Dimanche. Avec Sebastià, Esperanza, Aina et Karine, nous partons à vélo pour une balade dominicale, en famille. La famille des amoureux de la nature, des voyages, des rencontres, des choses simples et du sport. Nous pédalons jusqu’au « monument natural de ses Fonts Ufanes », un rio qui surgit littéralement de la forêt. Lorsque les pluies ont été abondantes, une cascade jaillit du sol, c’est très surprenant. Sur place, au milieu des bois, nous faisons un petit pique-nique, tous ensemble…
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Lundi. Des soirées et des discussions qui s’éternisent, pas facile de rencontrer des gens formidables… Déjà quatre ou cinq jours qu’on essaye de mettre le blog à jour mais pas le temps d’écrire, deux lignes par ci, trois par là, à deux heures du matin ça ne ressemble pas à grand-chose. Aujourd’hui il faut en finir ! Alors pour faire court, petit résumé de la journée : balades avec Karine, à la plage Son Serra de la Marina, à la Ermita de Betlem, chez sa copine Juana. Puis présentation de notre voyage à l’école de langue d’Inca. Certains élèves nous offrent des cadeaux, les profs Olivia et Albane ont apporté de quoi boire et manger, quel accueil !
A tous, à Catalina, à Eusebio, à Sebastià, à Esperanza, à Karine
et aux autres un énorme merci pour cette semaine qu’on n’est pas prêts d’oublier.
Rideau… A la prochaine !