Lanzarote et l'île gracieuse...

En 72 heures, il a plu par endroit 500 mm d’eau au m², avec des vents à plus de 100 km/h. La moyenne annuelle des précipitations est normalement de 120 mm/m² ! Sur l’île aux 300 volcans, on n’avait apparemment pas vu ça depuis 40 ans ! Dans notre grand et confortable appartement, on en profite pour se reposer, jouer, laver et gérer les affaires courantes. Après trois jours, on commence tout de même à tourner en rond…

Dimanche 30.  Ca y est, Lanzarote est à nous ! Direction le nord de l’île. Nous essuyons la fin de la tempête avec un vent encore fort et quelques averses, mais rien de bien méchant. Les pistes ne sont pas toutes praticables même si les sols ont plutôt bien épongé le déluge. Les paysages tiennent toutes leurs promesses, c’est absolument magnifique ! L’effet tempête, c’est de découvrir des poussées de verdure sur cette île aux décors lunaires habituellement aride. Le soir venu, nous trouvons une petite plage où planter la tente. Un vrai paradis…

Lundi 1^er  décembre. Après une matinée dédiée à la visite des grottes de Los Verdes, nous reprenons la route le long de la côte, jusqu’à Arzola. De là, et en à peine une demi-heure de bateau, nous gagnons la petite île de la Graciosa. C’est une réserve naturelle. Quelques jours auparavant, nous avons sollicité par internet une autorisation auprès des responsables pour y planter la tente. C’est gratuit, mais c’est très encadré !

Nous débarquons à Caleta del Sebo, le seul village de l’île, tout en longueur, aux rues de sable et aux petites maisons blanches. Il y a certes quelques touristes, mais surtout des gens qui habitent là ! Les bateaux de pêche rentrent au port, on discute à la terrasse du café, les enfants jouent entre les maisons, le tout dans un décor de rêve... On se pince pour y croire. Pas aussi fort cependant que lorsqu’on découvre l’aire dédiée au camping. On a bien trois ou quatre voisins mais l’espace est suffisamment grand pour qu’on ait presque l’impression d’être seuls au monde…

Mardi 2. L’île compte une quarantaine de kilomètres de pistes. Nous les parcourons toutes, en deux jours. Nous débutons par le tour de la partie nord. Bon là on arrête de se pincer parce que ça commence à faire mal, mais on hallucine littéralement de faire du vélo dans un tel cadre. On croise à peine quelques Vététistes, deux ou trois marcheurs et un garde en 4x4 qui veille à la préservation de ce petit bijou. Pour le pique-nique de midi (14h en Espagne), nous disposons d‘une plage pour nous tout seuls. On mange, on joue, on ramasse des coquillages, on a juste oublié la crème solaire !

Mercredi 3. Nous continuons notre visite de l’île par la découverte de sa partie sud. La Graciosa porte bien son nom. Les paysages sont incroyables et nous nous guidonnons comme des malades. La piste que nous empruntons finit en cul de sac, au pied d’un volcan dont les pentes abruptes se jettent dans l’océan. La crique offre une palette de couleurs jamais vues. L’accès à la mer est périlleux et seul papa a la chance d’aller faire quelques plongeons dans une eau turquoise… Dire qu’on pourrait être au boulot !

Monsieur ne met plus de couches, il porte désormais de très beaux slips "loup" !