Mercredi 5. Dans 170 km nous aurons bouclé la boucle,
et accompli notre rêve... Ce matin-là, au départ de Talant, nous savons que
nous devons plus que jamais profiter de ces derniers moments.
Quand nous quittons la vallée de
l'Ouche, nous entamons l’ultime vraie grimpette de notre voyage... Ça nous
manque déjà.
En haut, nous nous laissons
glisser jusqu'au camping de Savigny-les-Beaune. Pour la dernière fois, nous
montons la tente. Bien que fatiguée, elle tient encore debout... Un an de bons
et loyaux services... Les plus beaux bivouacs de toute notre vie... Par
respect, nous ne lui en demanderons pas plus...
Jeudi 6. Nous reprenons la route
à travers les villages et le vignoble de la côte de Beaune. A 100 km de la
maison, nous croisons déjà une tête connue : Simon, en balade dans le coin,
partage gentiment quelques kilomètres à nos côtés, jusqu'à Puligny-Montrachet.
Même si la région nous est
familière, nous cheminons sur des routes que nous n'avions jamais prises.
C'est à Givry seulement que nous
arrivons en terrain conquis : à roller ou à vélo, la voie verte qui mène à
Mâcon, nous l'avons empruntée plus d'une fois...
En fin d'après-midi, nous sommes
accueillis à Buxy par Mathilde et Julien, membres de Warmshowers, et leurs deux
enfants Chloé et Martin. Une belle rencontre entre "voisins", et une
super soirée. Un gros merci pour tout, on vous attend à la maison !
Vendredi 7. La der des der,
évidemment particulière…
Mag nous rejoint à Cluny. Elle a
préparé notre dernier pique-nique, plus qu’amélioré pour l’occasion. Surgit
ensuite Ben, qui a bravé les kilomètres et la chaleur pour nous rejoindre. Le
virus du voyage à vélo, c’est aussi grâce à lui. Dans la fraîcheur et la pénombre
du tunnel du bois clair, ce sont Jeannette, André et Madame Chavet qui nous
font la surprise d’être là. A peine plus loin, une journaliste du Journal de
Saône et Loire nous attend… Plus bas, Jocelyne, venue nous saluer, propose
raisin et boissons fraîches.
A Davayé, pour Lison, nous
faisons un petit crochet par l’école. Elle ne s’en souvient pas…
Enfin, juste avant Vergisson, c’est
Papou qui rentre en scène, jamais à court d’idée pour épater ses collègues. Ces
derniers, surchargés d’un travail exigeant, pesant et pour le moins stressant,
trouvent en notre blog le mince rayon de soleil qui vient égayer la pause
méridienne 11h-15h de leur longue et éprouvante journée. Les pauses café
9h30-10h30 et 16h30-18h sont alors l’occasion d’évoquer les exploits de cet intrépide
Papou qui sait leur faire plaisir. Mais trêve de digression… Papou sort de
derrière les buissons, et telle une gazelle, saute sur son vélo pour se joindre
à nous. Quel petit cachotier… Nous faisons les derniers hectomètres ensemble.
Nous apercevons l’église, bientôt la roche, le toit de notre maison, puis un
comité d’accueil, là haut, chez Henri et Thérèse… Ça y est, c’est la fin, pour
de bon… Difficile à croire, ça passe si vite finalement. Mais pas le temps de
cogiter, trinquons à notre beau voyage… et à notre retour. Mille mercis à tous
pour votre accueil !

Samedi 8, dimanche 9. Un week-end
pour se remettre de nos émotions et commencer à reprendre nos marques dans la
vie sédentaire. Ni Anatole - et plus surprenant - ni Lison ne se rappellent de
la maison dans laquelle ils ont passé leurs premières années. Dans leur tête ne
subsiste que le souvenir d’une vie de voyage… Leur chambre est une découverte,
ils jouent, ils sont heureux. Cela ne les empêche pas d’avoir envie de faire du
vélo et évidemment, en ces jours de pluie, le grand air leur manque déjà.
Peut-être avons nous réussi notre pari…